Un duo d’antihéros qui en a rien à foutre
La musique de Gwendoline en a rien à foutre. Elle a pas de projet. Elle tente rien, ils le répètent à qui veut l’entendre, faut juste écouter. Chacun entendra ce qu’il veut dans C’est à moi, ça , nouvel album des deux brestois signés chez Born Bad. D’aucuns voudraient qu’ils soient Joy Division, Noir Boy George, Bruit noir, Ventre de biche, les bérus. Les mêmes voudraient que leur wave soit cold, shlag, dark…mais c’est pas leur problème. Les malentendus peuvent tuer dans ce métier, par pitié laissons ces deux-là tranquilles.
Il y a des chansons qui se laissent chanter, parce qu’il y a de la place pour nous dedans. Gwendoline calcule rien, si ça braille simple comme au foot, c’est pas pour remplir des stades, c’est parce que c’est venu comme ça. Alors on gueule que nous aussi, on veut les « retrouver au PMU à huit heures du matin, pour partir en retraite en mobylette, avec tous les copains ».
C’est moins écrit que du Pascal Bouaziz, mais comme ils l’affirment, « écrire comme Beaudelaire, ils en ont rien à foutre ». Et puis fondamentalement : ils disent les termes. Ceux de la France nutriscore Z comme Zemmour. Leur langue a le goût d’un sous-bock humide et sent le micro fatigué de vivre dans le tiroir du comptoir d’un bar-tabac. Ils prononcent les R comme pour cracher sur tout, parce que tout le mérite : meetic, les clubs de vacances, la génération d’avant, celle d’après, la vie low-cost, les croquettes au poulet, la trash télé qui mange les cerveaux, « les gens qui savent parler ». Et eux-mêmes, sans doute, parce qu’il ont autre chose à faire qu’élaborer des plans socialement responsables dans leur disque.
Et on a envie d’être d’accord, de pas choisir, de pas savoir. Ils comprennent pas pourquoi, après des années de loose, les gens formidables veulent faire des selfies avec eux, pourquoi d’un coup, « tous les soirs, c’est la soirée de l’année ». Et ça ne va pas s’améliorer avec ce nouvel album pensé en duo à la maison, enregistré littéralement à la toute fin des choses, dans le Finistère. Les instrus sombres, radicales et sans chichis (Jake et Romain, guitare / claviers), y font la courte-échelle à Pierre et Micka, corps complémentaires pour dégueuler sur tout, avec un exceptionnel sens de la formule.
Ils y sont pour rien si on les aime, et ça les fait déjà chier. On les aime parce que leur colère est juste. On a plus le luxe de la nuance quand tout a le goût du beurre doux qui a mal tourné.
1ERE PARTIE : LA VIE SUR MARS
La Vie sur Mars est un groupe de rock indépendant français originaire des Yvelines, créé en 2006 par le chanteur et guitariste Christian Le Corre. Le groupe a sorti son premier album en 2012, composé et produit par Christian Le Corre en solo. En 2013, La Vie sur Mars enregistre son premier album en solo avec le duo électro ATOMIK.
En 2016, l’arrivée de nouveaux musiciens permanents fait évoluer le son du groupe vers un style plus rock. En 2018, La Vie sur Mars sort son deuxième album “Vue d’en face”, produit par le label Mu0026O Music. Cet album les conduit à se produire sur scène et à se faire connaître du public.
En 2019, le groupe enregistre 14 titres en studio en condition live, dont 5 inédits qui font l’objet d’un EP en 2020. La même année, ils remportent le Prix du Public au Festival Vendredis du Rock.
En 2021, La Vie sur Mars sort un album live réunissant 9 titres issus de leurs deux premiers albums. Le groupe continue de se produire sur scène et de gagner en popularité, avec notamment une tournée de 6 dates à Strasbourg et des concerts à Paris et en Île-de-France.
La musique de La Vie sur Mars est décrite comme une pop rock à guitares, avec des textes en français, s’inscrivant dans la lignée de groupes comme Noir Désir.